
Peut-on tous devenir médium ?
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06/11/2022L’affirmation de soi, vous connaissez ? Ou du moins, vous pratiquez ? Les livres ne cessent de se multiplier à ce sujet et, parmi les enseignements délivrés, apprendre à dire « non » constitue l’une des premières clés. Or, en théorie, c’est toujours bien joli, mais en pratique, la tâche est plus ardue. Je vous laisse alors imaginer lorsque le « non » en question s’adresse à sa maman. Mais, moi, j’ai tenu bon ! C’est ainsi que j’ai refusé de lui amener deux plaques de beurre, un fameux mardi du mois de janvier. Une anecdote qui vous fera sourire ou pâlir, à vous de choisir. 😉
Source photo: Brooke Cagle sur Unsplash.com
Le contexte défavorable au « non »
« Peux-tu… ? », « Est-ce que ça t’embêterait de … ? » ou « Serais-tu d’accord de… ? »… Voilà des demandes qui semblent anodines au premier abord mais qu’il est bien souvent difficile de refuser, et qui plus est, lorsqu’elles sont formulées par des proches. Plusieurs raisons, propres à notre société (facteurs externes) ou propres à notre expérience personnelle (facteurs internes), viennent, à mon sens, éclairer la difficulté que l’on éprouve à dire « non ».
Les facteurs externes : règles de bienséance et tout le tsouin, tsouin !
La société et ses injonctions normatives (ou règles sociales) constituent le plus grand obstacle au « non ». Pourquoi ? Parce qu’elle nous inculque la bienséance, le respect des conventions et la serviabilité. Or, ces valeurs, aussi bonnes soient-elles, priment sur le respect de soi, l’écoute intérieure et les aspirations personnelles. Dans quel but ? Conserver la paix des ménages, maintenir l’harmonie des relations interpersonnelles, éviter les conflits et les critiques, assurer le lien social, et tout le tsouin tsouin ! Baliverne (expression vintage aussi âgée que mes grands-mamans), ai-je envie de dire ! Oui, c’est ce que la société nous apprend derrière les « Il faut … », « On doit… » ou « On ne peut pas … ». Et pourquoi adhère-t-on à ces règles sociales ? Par peur d’être rejeté(e), abandonné(e) ou marginalisé(e) ! Si ces peurs raisonnent en chacun de nous et nous poussent à adopter ces comportements de serviabilité et de dévouement, ce que la société se garde de révéler est que le « non » n’entraîne pas la perte du lien social. Au contraire, il vient le renforcer. Et mon expérience en sera un bel exemple !
Un autre aspect extérieur vient mettre un frein à l’émergence du « non » : les fausses demandes. Mais si, vous savez, ces demandes qui ne supposent qu’un « oui ». Il s’agit en somme de questions qui sonnent davantage comme des « affirmations » que des « interrogations ». Il va dès lors de soi de répondre à la demande sous peine de susciter l’étonnement voire pire l’indignation. Ne faites pas l’innocent(e), vous devez certainement voir de quoi je parle et peut-être même en énoncer vous-même.
Les facteurs internes : un cheminement vers l’affirmation de soi et une maman idéale pour relever le défi du « non ».
En me lançant comme indépendante avec mon cabinet de médium (et mon activité de formatrice & consultante spécialisée en communication), j’ai réalisé que le processus de développement personnel est inhérent à la démarche professionnelle. Il a fallu que je m’affirme pour établir le cadre de ma structure et la place de mes aspirations personnelles. Un cheminement vers l’affirmation de soi qui passait par savoir dire « non ».
Et pourquoi, me direz-vous, avoir choisi ma maman pour professer mon premier « non » ? Tout simplement parce qu’elle est une des rares personnes qui est chère à mon cœur ET qui formule ce que j’appelle des « fausses demandes ». Par ailleurs, pourvue d’un caractère bien trempé, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et ce qu’elle veut. Et, depuis quelques mois, son pouvoir d’affirmation venait titiller et réveiller le mien. Elle s’érigeait donc comme la personne idéale et tout indiquée pour mettre en application mon apprentissage du « non ». Un défi qui s’annonçait riche en rebondissements et en réflexions.
Le « non » en application, ça donne quoi ?
« Prends-moi deux plaques de beurre, stp ? » Cette fameuse question, formulée par ma maman un mardi matin d’hiver, m’a permis de débuter mon apprentissage du « non ».
Pas de beurre, à la bonne heure !
M’apprêtant à me rendre chez mes parents ce mardi-là pour dîner avec eux, je reçois un texto de ma maman aux alentours de 10h (photo à l’appui ci-dessous) :
– Tu peux me prendre deux plaques de beurre merci !
Notez tout de même qu’elle ajoute le « merci » comme si le beurre était déjà bien au frais dans son frigo.
– Non je ne vais pas en courses, désolé L, lui ai-je écris en retour.
Ce sur quoi, elle me répond :
– Bon ben tant pis.
Et je conclus par un :
– Navrée.
Jusque-là, rien à signaler. Or, en arrivant ce jour-là à la maison, je n’eus pas le temps de franchir la porte d’entrée que ma maman me lançait déjà un :
-Ben merci, t’aurais quand-même pu t’arrêter prendre du beurre !
C’est là que la philosophie du « non », bien joliment décrite dans les livres de développement personnel, allait s’avérer plus coriace à appliquer.
Après le « non », place à la réaction …
Vient alors la question cruciale : comment va réagir l’interlocuteur auquel nous avons adressé notre « non » ? Et bien, pour ceux qui connaissent quelque peu ma maman, vous pouvez imaginer qu’elle n’était pas des plus ravies (pour ne pas dire, très mécontente !). Elle ne comprenait pas pourquoi je n’avais pas pu prendre cinq petites minutes pour m’arrêter en route et acheter du beurre.
C’est vrai, comment avais-je pu lui refuser cette si petite faveur ? Que sont cinq minutes de notre temps dans une journée ? De plus, je dois vous avouer – Maman, si tu lis ces lignes, j’espère que tu es assise – que la laiterie non loin de chez moi (à 300m pour être exacte) était encore ouverte ce matin-là. Pire encore, j’ai constaté le soir-même en ouvrant mon frigo que 3 belles plaques de beurre étaient là, bien en évidence, sur le premier étage. En somme, je n’avais pas d’excuse : si j’avais voulu lui ramener ces deux plaques de beurre, il aurait été aisé de le faire. Mais, si cela peut vous rassurer – ou t’apaiser Maman -, c’est non sans une certaine culpabilité que j’ai accompli cette mission du « non ».
Lorsqu’elle me demanda alors pourquoi je n’avais pas pu lui ramener du beurre, j’aurai bien aimé lui répondre :
– Alors, en fait, je suis en plein processus d’affirmation et j’apprends à dire « non » en commençant avec toi étant donné que tes demandes – qui revêtent davantage le caractère d’ordres – sont pour moi difficiles à refuser.
Autant vous dire qu’avec ce type de réponse, il n’aurait pas été improbable que j’aille -comme on dit en bon français- me faire cuire un œuf pour mon lunch de midi !
Au vu de son mécontentement ce jour-là, j’ai su que la lâcheté serait ma meilleure manière de m’en sortir. Ben quoi, soyez indulgents ! C’était mon premier « non », on ne peut pas être brave sur toute la ligne du premier coup. Je lui répondis donc que m’arrêter sur le chemin m’aurait fait faire un détour et que la laiterie située à côté de chez moi n’ouvrait pas entre 10h et 12h. Si vous croyez que j’étais alors tirée d’affaire, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Vous ne connaissez pas ma maman. 😉
Miroir, mon beau miroir, que reflète mon « non » ?
Après le repas de midi, ma maman est revenue sur le sujet. Elle m’a expliqué que le fait de ne pas l’avoir dépannée l’avait obligé à se rendre en ville pour effectuer cet achat et ainsi terminer le gâteau qu’elle était en train de réaliser ce matin-là. Et voilà, la culpabilité qui revient au galop ! J’ai gardé mon sang-froid et j’ai tenté de lui expliquer que j’étais navrée de ne pas avoir pu répondre par l’affirmative à sa demande mais qu’elle ne pouvait pas m’en tenir rigueur d’avoir répondu sincèrement à sa question en fonction de ce qui me convenait à moi. Et là a débuté une discussion qui me permit de comprendre ce que le « non » venait refléter chez elle et donc, chez moi.
J’ai demandé alors à ma maman si la question posée en était réellement une ou s’il s’agissait en réalité d’un ordre. Sans hésitation, « Une question ! », me répondit-elle.
– Alors, peux-tu concevoir que le « oui » n’était pas la seule réponse possible ?, ai-je continué. Là, j’ai senti naître l’hésitation dans son regard. En effet, elle n’avait pas vu les choses de cette manière. Pour elle, cela allait de soi que l’on veuille bien rendre service aux gens que l’on aime et plus encore aux membres de sa famille. De ce fait, le « non » était implicitement inacceptable mais ça, elle ne l’avait pas réalisé.
Je compris alors qu’elle devait certainement fonctionner de cette manière avec les gens qui l’entourent et répondre « oui » à leurs demandes, d’où ma difficulté à pouvoir l’appliquer moi-même.
Je choisis alors de dire à ma maman qu’elle pouvait sans autre dire « non » aux éventuelles demandes que je lui faisais, sans que cela pose problème car le plus important est que nous soyons vraies l’une envers l’autre et libres de dire les choses. Autrement dit, je l’aime et l’aimerai toujours, et ce, peu importe si elle me dit « oui » ou « non » lorsque je lui demande quelque chose. Ce n’est pas ce qu’elle fait (son agissement) qui dénote son amour maternel mais ce qu’elle est (son attitude). Et j’ai la chance de pouvoir dire qu’une mère aussi aimante que la mienne est un très beau cadeau de la vie. Cette expérience du « non » m’aura ainsi permis de mieux mettre en lumière les fondements essentiels et authentiques des relations.
Un « non » au nom de la relation
Savoir dire « non » revient à donner de l’authenticité à nos « oui ». À chaque fois que nous répondons par l’affirmative pour préserver notre image ou faire plaisir à l’autre à notre détriment, c’est un « non » que nous nous adressons. Non, je ne m’écoute pas. Non, je ne souhaite pas faire ce qui est bon pour moi mais plutôt ce qui est bon pour l’autre. Si nos « oui » sont formulés bien souvent par automatisme et à l’encontre de notre propre écoute, ils créent à chaque fois une multitude de « non » frustrés et accumulés dans notre for intérieur, sans que nous en ayons conscience.
C’est en disant « non » à des choses anodines de la vie quotidienne que nous arrivons ensuite à dire « non » aux choses plus importantes à l’instar d’une relation qui nous épuise, d’une situation qui ne nous satisfait pas, d’une habitude qui ne nous sied plus.
Source photo: Andy Tootel sur Unsplash.com
La leçon du « non » s’applique non seulement à celui qui le formule mais aussi à celui qui le reçoit. En répondant par la négative, on montre à l’autre et plus particulièrement à ceux que nous aimons qu’ils possèdent également le droit de nous dire « non ». J’aime à penser qu’on élabore ainsi des relations (amicales, familiales, amoureuses) plus vraies, basées sur l’écoute et le respect des aspirations individuelles.
Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de satisfaire uniquement ses envies en se comportant de manière égocentrique. Je parle ici de s’écouter et de savoir dire « non » lorsque la demande ne vous arrange pas ou ne répond pas à vos aspirations intérieures.
In fine, je souhaite dire à toutes les mamans, comme à toutes les frangines ou copines (cela prévaut également pour le pendant masculin) que les demandes doivent rester ouvertes à recevoir un « oui » ou un « non ».
Une image vaut mille mots, certes, et j’ajouterai dans ce même registre qu’un « NON » vaut mille « OUI » ! Un duo de trois lettres qui nous somme de choisir la bonne formule pour répondre en accord avec notre sentiment intérieur.
Bec de votre Messager,
Laura
🌻🌻🌻
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C’est une lettre que je rédige (à la main) en canalisant les messages de votre guide spirituel.
Vous recevez ensuite la lettre (3 pages A4) par la poste (c’est mon petit côté old-school) à votre domicile, de quoi attendre le facteur avec impatience.
Ainsi, vous pouvez la lire et la relire et ressentir à la lecture des mots le travail énergétique se faire au-delà des prises de conscience…
🌻🌻🌻
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